La langue française promène avec elle une auréole de langues de lettres et d’art. Le français semble alors plus un mode de vie, érudit, qu’un langage proprement dit. La langue de Molière est aussi celle de Victor Hugo, de Zola, de Rousseau, de Jean-Paul Sartre, et de centaines d’auteurs qui ont œuvré sans toujours le savoir, pour qu’elle atteigne cette espèce de firmament dont elle jouit aujourd’hui, en matière de reconnaissance littéraire. Mais la langue française est constamment l'objet de débats récurrents quant à son usage et son avenir.
L'arrivée d'Internet et la domination de l'anglais sur la toile ont aiguisé davantage encore les susceptibilités du français. D'autre part, le français, tel qu'il est aujourd'hui pratiqué par tous les niveaux de sociétés, soulève de nombreuses interrogations. Des voix s'élèvent donc régulièrement pour le défendre tant dans sa qualité propre que pour vouloir le sauver de dangers pourtant pas forcément bien identifiés, ayant rapport avec les nouvelles méthodes de communication, les abréviations diverses, et l’enseignement lui-même. Le français était roi durant les siècles passés, dominant la scène culturelle internationale. Mais ça n'est simplement plus le cas. Prétendre combattre l'anglais pour redonner sa place d'antan à la langue française est parfaitement illusoire et prétentieux. Le tout n’est pas de contrer l’anglais qui a ses propres problèmes. L’important est de sauvegarder une certaine idée et une certaine forme de l’enseignement du français, que ce soit sur le sol national ou dans l’espace francophone.
La maîtrise correcte du français pour les ressortissants de l’hexagone est primordiale. Une langue véhicule une image, et le fait de s’exprimer correctement est une forme de pouvoir dans la société moderne. Il s’agit de bien manier les mots, les phrases, de parler à bon escient, d’être capable de mener un débat, de le dominer, de faire part de ses idées, de ses opinions. L'orthographe et la grammaire constituent les piliers d'une langue. Aussi difficiles que soient l'orthographe et la grammaire françaises, il est absolument nécessaire d’en posséder les bases. La syntaxe et l'orthographe françaises sont terriblement malmenées dans la presse, sur les réseaux sociaux, dans les dissertations, les lettres. Il faut donc veiller à sa bonne utilisation, se faire un point d’honneur à le parler et l’écrire correctement, comme une sorte d’acte de dignité. L'Éducation nationale devrait se pencher sur des méthodes d'enseignement adaptées à tous ces supports modernes et expliquer l’exigence qu’il existe de cesser de massacrer la langue française dont la beauté et le caractère culturel est reconnu partout dans le monde. Préserver et défendre le français passe par le fait d’agir au cœur de la langue pour lui permettre de vivre en se pratiquant correctement et d’évoluer librement dans un cadre clair, mais suffisamment large et adapté au monde actuel, pour en assurer la vivacité et la pérennité.
Le français est partie intégrante de la culture du pays, une sorte de capital universel qui a permis la communication, le partage, l’élaboration d’œuvres littéraires colossales, et la création, d’une certaine élite intellectuelle qui en a fait, après la guerre, la promotion dans un usage relatif aux mœurs évolutives de la société.
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