Connaissances

Les premiers rudiments de science sont inséparables d’une certaine technique notamment dans des préoccupations utilitaires.

Il fallait mesurer une distance, la superficie d’un champ, le volume d’un liquide, partager des objets, en inventer de nouveau pour faire face au quotidien.

C’est ainsi que naquirent les notions d’arithmétique et de géométrie. Il fallait également prendre en compte l’écoulement du temps, suivre l’inclinaison du soleil, l’alignement des planètes, prévoir les saisons, surveiller les phases de la lune et la position des étoiles. De ces observations naissait l’astronomie. Mais souvent, l’explication des phénomènes naturels, comme le mouvement des astres, le feu, la lumière, le vent, la foudre, les marées ne faisaient pas l’objet de sciences, mais de croyances religieuses.

Avec les Grecs, une science plus générale naissait en se séparant du sacré et en devenant indépendante de tout dogme religieux. La science et la philosophie ne faisaient alors qu’un et avaient l’ambition d’expliquer le monde. À cette époque, Claude Ptolémée, donne son nom au système du monde, référence astronomique indiscutable et indiscutée jusqu’aux avancées de Copernic. Avec la dominance romaine, la science entrait dans une période de recul puis de stagnation qui devait durer une dizaine de siècles. La cause de ce désintérêt, tant philosophique que scientifique, s’explique dans l’emprise absolue qu’exerçait la religion chrétienne dans tout le monde occidental et en tous les domaines.

De cet étouffoir philosophique, l’occident ne sortira péniblement qu’à la fin du Moyen ge. Cette période voit la naissance des universités, et forcément des échanges d’idée, des questionnements, et de la communication ainsi que la formation progressive d’un nombre croissant de personnes s’intéressant à la philosophie et à la science. Copernic, dans les années 1500, amorce le nouveau départ de la pensée scientifique. Il revoit les hypothèses de base d’une théorie, dès que les observations le suggèrent, et il défend un système qui va à l’encontre des idées reçues d’alors. Copernic introduit donc le libre examen des postulats d’une théorie. En 1609, Galilée trouve le principe d’une longue-vue qui, aujourd’hui encore, s’appelle lunette de Galilée. Elle lui permet de faire des découvertes qui renforcent l’hypothèse de Copernic.

À travers sa lunette, Galilée voit apparaître quantité d’étoiles inconnues, et découvre que la lune possède un relief très semblable à celui de la Terre, que le soleil possède des taches dont la forme et la position étaient variables. Tout cela détruisait, d’un coup, le dogme grec de l’immuabilité et de la perfection du monde céleste. Le retentissement considérable des observations de Galilée et les réactions passionnées qu’elles ont suscitées à l’époque ne doivent pas masquer qu’il a trouvé les premières lois correctes sur le mouvement et, plus spécialement, sur la chute des corps soumis à la pesanteur. Plus tard, l'observation la plus connue en termes d’image de l'Histoire de la Science est sans conteste celle de la chute d'une pomme faite par Newton, qui lui donna l'idée de sa théorie de la gravitation universelle, initiée par Galilée. Ainsi, la Science ne s'interroge pas sur le pourquoi, mais sur le comment. Lorsqu'il observe un phénomène, le scientifique ne se demande pas pourquoi ce phénomène a lieu, mais comment il s'explique. Le but d’une science est donc d’établir, dans un domaine déterminé, un ensemble ordonné de relations qui permettent de comprendre les phénomènes.

La Science est donc une science infinie, qui approfondit continuellement ses explications, ses recherches. Il n’y a généralement pas de réponse définitive à l’observation et à la constatation de certains phénomènes.

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